It's The End ...
Mud Flow
Mud Flow est un groupe (collectif) de rock alternatif originaire de Bruxelles en Belgique formé autour du chanteur-guitariste Vincent Liben. Son style est quelque part entre The Flaming Lips, Sonic Youth, Radiohead, et Interpol.
Le groupe est principalement connu en Belgique mais ses deux derniers albums sont sortis également sur le territoire français. Le titre "The Sense of Me/Chemicals" extrait de l'album "A life on standby" a servi de bande son pour la publicitée Tetra Pak France.
Le groupe a pris la mauvaise habitude d'un changement de line up fréquent, ce qui a souvent pour effet un changement de style entre les différents albums. Vincent Liben s'amuse a dire que Mud Flow n'est pas un groupe mais un collectif de musiciens. Actuellement, le groupe n'est plus qu'en partie bruxellois avec l'arrivée des deux gantois, Frederik Leroux Roels (guitare) et Fred Donche (claviers) en 2007. Charly De Croix qui était le plus ancien membre après Vincent a décidé de quitter l'aventure en 2008 pour aller rejoindre ses compatriotes de Sharko.
Mud Flow travaille actuellement sur son prochain album et à fait parallèlement une mini tournée en France en mars 2009. Vincent Liben à sorti son premier album solo, Tout va disparaitre, en janvier 2009 et une tournée devrait suivre prochainement.
Ryunosuke
Mud Flow
Pop/Rock
No Vice / Universal (promo T4A)
Difficile de faire mieux après avoir commis un album aussi remarquable que "A life on standby". Aussi, Mud Flow a décidé de changer complètement d'orientation et de bien brouiller les pistes. Tout d'abord, mention spéciale au design du digipack, réalisé par le graphiste français GWL. Fantasmagorique, digne d'une estampe japonaise, il s'inscrit bien dans l'esprit du titre de l'album. Faut dire que sur le morceau maître, un texte inspiré par Akutagawa Ryunosuke (né en 1897, cet auteur de contes violents s'est suicidé en 1927), est récité par une certaine Satiè Nagasawa dans la langue nippone. Une mini symphonie toute en délicatesse et en raffinement de plus de sept minutes conjuguant envolées de cordes de guitare veloutées et cristallines (And Also The Trees?) Les plages de cet opus sont d'ailleurs particulièrement longues. Alternant moments atmosphériques et puis interventions électriques intenses, sauvages, libératrices. Seul le single « Monkey doll », caractérisé par les palpitations d'un banjo, compte moins de quatre minutes. Une compo assez guillerette rappelant un certain Travis tout en lorgnant manifestement vers « Abbey road » des Beatles. « In time » s'inscrit dans un registre aussi pop, nonobstant sa fin plus redoutable. Elle me rappelle même le fameux single, « Everytime you talk ». Mais la plupart des compos de cette oeuvre se révèlent paradoxalement à la fois complexes et contagieuses. Parfois dans le style de dEUS. A l'instar des huit minutes du titre d'ouverture, « My fair lady Audrey ». Explosif et entêtant, il ouvre sa voilure, avant de s'achever dans un final éblouissant. L'hymnique « Trampoline » ensuite. A cause de ce violon obsessionnel et tourmenté. Un fragment dont le final implique une fanfare. Dans un registre plus cosmique voire floydien, le lancinant « The number one play of the year » se singularise par la ligne de basse ténébreuse et mélodique. Vincent manifeste une plus grande amplitude vocale. Et on croirait même entendre le falsetto emphatique de Jonathan Donahue sur « Planes », alors que les sonorités de la guitare semblent empruntées à George Harrison. Plus proche de Mercury Rev encore, « The story was best left untold » constitue, à mon humble avis, la plus belle chanson de cette plaque. Un hommage à son père décédé l'an dernier. Et en même temps un exutoire. On y ressent que Vincent y libère une dose d'émotion assez phénoménale. Subtilement psychédélique (ces guitares bringuebalantes qui tournent presque en boucle, les oscillations du xylophone), ce titre s'autorise de somptueuses envolées symphoniques avant de s'achever par quelques accords de piano sinistres. Et la composition finale, « Shooting star » n'est pas plus réjouissante, puisqu'elle évoque la disparition de deux proches. Un morceau plus brut de décoffrage, presque lo fi, même si la guitare remplit bien l'espace sonore. Et pour passer l'intégralité de l'album en revue, signalons encore la présence d'une valse aérienne, « Waltz 1 » (avec un titre pareil !) dont le tempo est imprimé par le piano. Piano et claviers assumés par un nouveau membre chez Mud Flow : Fred Donche. Et suivant la bonne habitude, c'est Rudy Coclet qui s'est chargé de la production et de la mise en forme, aux studios Rising Sun. Après avoir concocté un album pareil, Mud Flow est manifestement prêt à s'exporter au-delà de nos frontières...
source: http://www.musiczine.net
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